8.3 Identifier ses partenaires et contractualiser
Identifier ses partenaires et contractualiser
8.3.1 - Identifier ses partenaires
Avec qui travailler ? À qui faire confiance ? Pour identifier des partenaires, il convient d’abord de parfaitement identifier ce dont vous avez besoin. Est-ce d’une dimension commerciale, de compétences pédagogiques, d’un admin sys ? Souvent, quand on est capable de partager clairement ses besoins, le réseau de connivences se met en place pour vous aider à trouver partenaire à votre pied.
N’hésitez donc pas à utiliser vos réseaux sociaux (numérique et physique) pour communiquer sur vos besoins. Le bouche à oreille est un instrument magnifique, et des recommandations de vos relations peuvent vous être fort utiles pour initier une relation en toute confiance et sécurité.
Toujours sur Internet, vous pouvez consulter des annuaires
d’acteurices qui œuvrent
dans le domaine recherché. Les moteurs de recherche, les réseaux
privés (type forum), et certains réseaux sociaux peuvent également
être utiles. On ne peut que vous conseiller d'aller jeter un oeil à l'annuaire de prestataires recensés sur le site https://www.emancipasso.org/.
Une autre possibilité est d’aménager des temps dédiés lors de rencontres physiques (colloques, congrés, salons, etc.). Soyez attentifs aux opportunités de partenariats. Certaines peuvent se présenter de manière assez évidente (vous rencontrez exactement la structure que vous recherchez), d’autres peuvent être plus indirectes, par exemple si vous rencontrez une personne qui connaît une structure, ou une personne qui pourrait être intéressée par un nouveau champ d’activité (celui qui vous intéresse).
Sortez des seuls événements IT. Fréquentez ceux du secteur de la médiation numérique et des communs et ceux du monde associatif. Cherchez-y parmi les exposant⋅es et visiteur⋅ses de potentiels partenaires.
8.3.2 - Contractualiser avec ses partenaires
Avant de contractualiser avec une structure, essayez de mettre en place une première action peu engageante mais qui permettra de faire connaissance avec celle-ci par du concret. Un rapide bilan de cette première collaboration vous donnera envie de poursuivre l’alliance… ou pas. Nous sommes nous régalé ? L’apport fut-il efficace ? Est-ce rentable en temps et en argent ?
Si vous en arrivez à répondre positivement à cette première expérience, contractualiser devient indispensable. N’oubliez jamais que même si votre partenaire est de confiance, un contrat sert surtout quand les choses vont mal. Nous préconisons donc de systématiquement rédiger un contrat de partenariat indiquant des objectifs, des indicateurs de performance (qualité de la formation, satisfaction des clients, niveau de service, etc.), des pénalités en cas de non respect de ces indicateurs, etc.
Si le niveau stratégique du partenariat vous semble le justifier, n’hésitez pas à faire relire votre contrat par des expert⋅es juridiques, car l’investissement peut se révéler payant.
Nous vous proposons au téléchargement un modèle de convention de partenariat qu’il vous conviendra d’adapter à votre contexte.
8.3.3 - Etablir un contrat de sous-traitance
La sous-traitance est une opération par laquelle une entreprise (appelée donneur d'ordre) confie à une autre entreprise (appelée sous-traitant) la mission de réaliser pour elle une partie des actes de production et/ou de services dont elle demeure responsable. La sous-traitance s'adapte à tous les secteurs d'activité.
La rédaction d'un contrat de sous-traitance n'est pas obligatoire, mais s'avère indispensable pour assurer une sécurité juridique optimale. Il doit fixer les obligations de chaque partie et en particulier celles du sous-traitant. En tant que donneur d’ordre, vous êtes responsable envers le client des fautes commises par le sous-traitant pendant la réalisation des missions qui lui sont confiées.
Nous vous proposons au téléchargement un modèle de contrat de sous-traitance qu’il vous conviendra d’adapter à votre contexte.
En résumé, coopérer (faire œuvre commune) et fonctionner en réseau (tisser des liens féconds à plusieurs échelles) permet :
- d’articuler nos complémentarités,
- d’aller chercher les compétences qui compléteront nos faiblesses,
- de partager sincèrement nos singularités qui, tricotées avec celles des autres rendront possibles des actions que nous n’aurions pas pu réaliser seul⋅es.
Ceci étant posé, nous pourrions situer la posture de coopération et de réseau en effectuant un petit zoom arrière :
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Articuler ces coopérations pour œuvrer à un monde plus émancipateur, éthique, juste, équitable… Coopérations qui nous amèneraient à articuler nos actions avec celles des acteurices de la solidarité, de l’environnement, de l’art… Nous amenant ainsi à dépasser nos entre-soi. Iels ont besoin de nous comme nous avons besoin d’elleux.
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Fonctionner en réseau certes, mais surtout en réseau de résistance au regard de GAMAM et autres X dont la puissance délétère dépasse celle des états. Il nous faut tisser nos réseaux face à ces menaces, articuler nos forces de manière visible mais aussi savoir passer en mode furtif quand nécessaire.
Et face à ces objectifs qui transcendent nos logiques de structures, « faire commun : relier grâce aux contradictions » plutôt que de s’écharper, de faire scission sur nos divergences. Comme nous le précise Olivier Hamant dans son Antidote au culte de la performance : « Les contradictions nourrissent la robustesse des organisations ». Face aux enjeux, soyons robustes !!! Ne nous trompons pas de combat.